HUE at BETT 2016
Salon Educatec Educatice mars 2016
Par Jean-Loup Burtin – IA-IPR EVS
Le studio d’animation HUE et sa caméra s’inscrivent parfaitement dans les apprentissages des élèves du 1er degré que ce soit à l’école maternelle ou à l’école élémentaire et dans les programmes 2016. Ce texte, limité à environ 300 mots, ne donne qu’un aperçu très limité des possibles. Des exemples d’usages et les films d’animation qui ont été conçus seront bientôt visibles.
1. Le film d’animation
Ainsi, le travail image par image que construisent les élèves de maternelle peut favoriser la chronologie des actions d’une histoire à raconter. À l’aide de figurines que les élèves ou l’élève vont placer successivement à des endroits d’un décor (cela peut être une double page d’un album de littérature), l’animation leur permettra de construire la chronologie des actions du récit. La visualisation du film d’animation aide à appréhender la continuité logique et chronologique des actions, de s’apercevoir s’il n’y a pas des ruptures dans l’action ou les actions des figures déplacées.
Ce premier travail s’inscrit dans le domaine 5 des programmes 2016 et dans l’idée de stabiliser les repères temporels. La visualisation du film d’animation sera le moment pour l’enseignant d’évaluer avec l’élève ou le groupe d’élèves la conformité du film avec ce qui avait été imagé (tel personnage se déplace-t-il au bon endroit, l’autre personnage se déplace-t-il avant ou après tel ou tel autre, etc.). Outre la stabilisation des repères temporels et la consolidation de la chronologie par des marques langagières de successions temporelles du type avant, après, etc., l’enseignant va aussi mobiliser une compétence langagière de justification (Pourquoi ?).
Ce type d’activités pédagogiques « muettes » dans un premier temps peuvent trouver leur place dans des activités scientifiques du domaine 4 au cycle 3. Ce peut-être le montage d’un circuit électrique qui propose tout naturellement une démarche scientifique d’investigation en manipulant, procédant par essai-erreur, etc. La visualisation du film d’animation sera le moyen de valider ou non sa démarche.
2. L’introduction du son
Dans l’un et l’autre cas présentés ci-dessus, l’introduction du son dans le film d’animation encouragera la production langagière des élèves. Ainsi, à l’école maternelle dont on sait que les diversités langagières des élèves sont importantes, l’élève va produire du discours. Ce discours produit et repris en tutorat avec l’enseignant, améliorera ses compétences langagières : l’enseignant y introduira un lexique plus enrichi, une syntaxe plus appropriée, etc. La reprise par l’élève dans la sonorisation du film d’animation de ces nouvelles formes langagières permettra de mesurer les progrès accomplis et « l’enseignant crée ainsi les conditions bienveillantes pour tous les élèves »1.
Appliqué à l’exemple du cycle 3, l’élève mobilisera plus des compétences d’explicitation, d’argumentation notamment.
1 Programmes d’enseignement de l’école maternelle
Après avoir été chargé de la coordination des TICE pour le 1er degré en tant que IA-IPR EVS et IEN au Ministère de l’Éducation nationale entre 2008 et 2013, Jean-Loup BURTIN est actuellement Directeur général de la société Formatice, conseil, formation, ressources, en Éducation et numérique éducatif.